samedi 14 juin 2014

Dernier jour, pffff...

Il est tôt,  j'ai mal dormi. Je m'en vais profiter de mon dernier petit déjeuner de l'hôtel Aranjuez, le meilleur petit déjeuner de la ville. Il fait moche et il pleut. Mon avion part à 16h55. J'ai du temps. Pendant que je déjeune, un colibri butine une fleur de bananier. Je fais le point sur mon voyage,  mes rencontres, je me demande si je reviens, et pour quoi faire. Pour le moment pas de réponse. Je comprends que, comme en France, les populations ne se mélangent pas trop ici, les ticos restent entre eux selon leur classe, les 10% de nicaraguayens aussi, comme les étrangers étasuniens ou européens. Chacun reste dans son monde, plus ou moins. Pour ce qui est de la sécurité, ma foi, c'est comme en France. Il y a des quartiers à éviter et des policiers partout, des problèmes de trafic de drogue. Les gens sont relativement gentils parce qu'ils ont le sens du service, ce qui manque cruellement aux garçons de café parisiens, me semble-t-il... Il faut éviter d'avoir affaire à l'administration, particulièrement inefficace, parce qu'elle ajoute des contraintes,  comme en France, même si les choses changent depuis une dizaine d'années... Je n'ai pas vraiment fréquenté de ticos, à part Eduardo et Verra, qui sont presque français... ^^
Il est 15h30, j'ai rangé mes affaires, rendu les clefs à regret tellement cet appartement est bien, j'ai chargé ma valise de 4 kg plus lourde qu'à l'aller, de café. ^^
Je m'inquiétais de savoir ce que j'allais bien pouvoir faire de mes derniers colons, entre le plein d'essence, la taxe aéroport et l'emballage de la valise, il me manquait 6 dollars !
Je suis venue en avance, pour être sûre d'avoir une place prêt de la fenêtre,  loupé ! Chui deg... Il y a 10h30 de vol, j'aimerais autant que ce soit confortable, sans voisin pour pouvoir dormir, me mettre en tailleur ou étendre mes jambes...
Oui, bâ, ça va pas être possible... L'avion est plein comme un œuf ! Je pensais être en avance,  mon voisin, prêtre et nicaraguayen, est parti depuis 8h du matin de chez lui...
Il est 19h45, un repas nous a été servi vers 18h, à présent les gens s'affairent, vont à droite à gauche, un film est projeté, particulièrement violent, une histoire de train qui défile à toute vitesse dans un territoire couvert de glace et dans lequel une foule de gens s'entre-tue à la hachette. Brrr... Les gens se préparent pour la nuit, mon voisin dort déjà.
Impossible de dormir, je tourne, j'essaye par terre, l'hôtesse ne veut pas. Je finis par trouver 2h de sommeil entrecoupé. Tout à coup, toutes les fenêtres sont ouvertes, il fait jour, le personnel nous sert un petit déjeuner,  ma montre toujours à l'heure costaricienne me dit 1h45... Mais à Madrid il est 9h45 et nous atterrissons dans 1h30...
Je suis à Madrid, je voulais en profiter pour aller visiter le Prado pour la demi journée,  mais nononon... Je suis crevée. J'ai besoin d'un peu de temps, un sas temporel pour passer du Costa Rica à la France. L'aérogare est plutôt vivant, une fille a mis une robe à son chien, je lis les nouvelles pour la première fois depuis 3 semaines, le Courrier International me brosse un portait rapide de la situation mondiale. Les français ont votés FN aux européennes, la honte,  la SNCF est en grève... Je vais me trouver un coin tranquille pour dormir et lire... Zzzzzz...

Il est 0h57 heure de Paris,  je suis rentrée depuis 2h, je n'ai pas sommeil... ^^







1 commentaire:

  1. Salut Séverine, Bienvenue parmi nous ! :-) Ca pourrait être pire, tu aurais pu rentrer en plein hiver avec une pluie fine et un vent froid ... ;-) Bizzzz A bientôt et bonne réadaptation à notre monde ... ;-)

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