samedi 7 juin 2014

San José, découverte.

Il est tôt. Ce matin mon programme est ponctué par un rendez vous avec le loueur de voiture et des courses à faire. Je ferai un premier tour de la ville cet après midi.
Bon, je suis toujours un peu perdue avec la monnaie, il faut jongler entre mon repère en euros, le dollar et le colon, c'est pénible, et globalement, la vie est presque aussi chère qu'en Europe, voir plus dans les magasins pour touristes. Du coup je fais peu d'achats et me limite au minimum, je garde mon argent pour les entrées de parcs nationaux et les musées.
Je suis donc allée voir le marché bio de la ville, un rendez vous hebdomadaire du samedi matin. Tous les marchés bio du monde doivent se ressembler sûrement, dans celui ci, on parle l'espagnol.
Ensuite, je vais dans le plus grand supermarché de la ville, ici, le temple de la consommation est très modeste, comme un hyper de campagne, ceux que je préfère. Il est près de mon hôtel, parfait pour les courses de premières nécessités, mais j'ai trouvé le moyen d'oublier l'éponge et liquide vaisselle...
Cet après midi, je m'équipe pour la marche et pars avec juste un plan en poche et mon parapluie neuf, on verra bien. C'est une ville à l'histoire récente, un petit bout d'Europe à la sauce pimentée et où les moineaux locaux ont le ventre jaune vif ou sont bleus ciel. On parle peu de l'histoire des peuples natifs, à part sûrement dans le musée du jade que j'irai voir bientôt, et le marché artisanal qui vend des souvenirs d'inspiration traditionnelle, breloques, teeshirts, sacs, tous très jolis à voir mais que ferais de tout cela ?...
J'ai visité le Théâtre National, la fierté locale, et ça peut, c'est très beau, richement decoré, tout à fait inspiré de l'Opéra Garnier, jusqu'à sa légende de fantôme. J'ai échangé quelques conseils de la pratique du français contre quelques conseils de pratique de l'espagnol avec mon guide Jeffrey ("Djeffriii") qui m'a fait la visite, rien que pour moi. Il semble que les guides soient curieux d'apprendre le français, mais les cours sont rares et excessivement chers, sans compter que l'éducation nationale locale ne l'encourage pas tellement.
J'ai vu aussi le parc d'Espagne, bondé de gens en train de participer à toutes sortes d'activités culturelles de partage, des jeux d'échecs, des dames, des échasses, des tables pleines d'enfants en train de dessiner, des cerceaux pour pratiquer le oulahop en groupe et en musique, des skateboarders profitent d'un parcours disposé là à leur intention et vous devinerez jamais ! Je vous le donne en mille ! Il y a 3 slakelines tendues au bout du parc !

Je suis aussi passée à l'alliance franco costaricienne, qui resemble à un centre culturel thématique, et qui a une antenne à Paris !

J'ai cette étrange impression, que le San José que j'ai vu aujourd'hui, lieu très dynamique de la vie culturelle et sociale, ressemble à une grosse ville d'Europe des années 60, le smartphone en plus. J'adore ça !

vendredi 6 juin 2014

Tortuguero - San José, retour à la ville

Il est 19h, j'entends non loin les rumeurs de la ville, jusqu'à ce que je
n'entende plus que la rumeur de la pluie... Il pleut à seaux... J'écris mon
article en regardant la pantera rosa...
Ce matin, j'ai quitté l'hôtel Mawamba avec regret, du vrai repos, des
animaux en liberté, protégés de la betise des hommes...
Pendant le retour, nous avons eu la chance de voir des singes-araignées à
30 mètres à peine, et qui grimpe, et qui saute de branche en branche, et
qui se gratouille, et qui mange un fruit, la vie normale pour eux, quelle
émotion pour moi !
Une demi journée de voyage est nécessaire jusqu à Guapiles où nous mangeons
et encore une bonne heure jusqu'à San José, et tout ça sans conduire, tout
le temps de regarder partout, les paysages, les gens, les animaux...
Je m'installe dans mon appartement pour les 7 prochains jours, au 3e etage,
pendant qu'un écureuil cueille des amandes dans l'arbre d'en face.
Je passe rencontrer les organisateurs de mon voyage, Creotravel, échanger
sur le début du voyage et prendre des renseignements pour la suite.
Je me fait indiquer le chemin vers le supermarché le plus proche pour me
trouver un repulsif anti moustiques, et je retrouve à l'Auto-Mercado mes
deux camarades de voyage japonaises rencontrées deux jours auparavant à
Turtuguero ! Tellement étrange...
Il pleut, il est 21h et je n'ai pas faim... Elle dejeunera mieux demain.

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jeudi 5 juin 2014

Tortuguero, 2e jour au paradis


Pour ceux d'entre vous à qui ça aurait échappé, au paradis, il pleut
souvent, sinon les arbres de connaissances ne pousseraient pas, et
aujourd'hui, c'est jour d'arrosage...
Ce matin, mon guide, Steven, qui a récupéré deux touristes espagnols, nous
montre les oiseaux, les grenouilles et les papillons du parc de l'hôtel.
Avant le repas pendant ma promenade, j'ai trouvé une noix de coco, j'ai demandé à ce
que on me l'ouvre à la réception, il n'y avait pas d'eau dedans, mais
beaucoup de chaire, elle etait très bonne..

L'après midi, Steven nous a emmené dans le parc biologique voir les
oiseaux, les caimans et les singes. Je voulais voir des singes en liberté,
et j'ai été servie !
Il y a 4 types de singes à Tortuguero, les singes-congos, les
singes-araignées, les singes-hurleurs et les singes-capucins, tous, nous
les avons vu, et même une baston entre singes araignées et capucins.
Pour une meilleure compréhension, je vous traduis ce que j'ai entendu de
mes propres oreilles :
"- C'est mon arbre !
- Ah non, c'est MON arbre !
- Haaaaa, mais nononon, mon petit môssieu ! Vous avez sûrement mal compris
! Ici, c'est mon arbre et puis c'est tout ! Non mais ho...
- Mmmmmouai... Viens, on se casse de là, Jeanine, ils se la pètent trop,
ces singes-araignées...".
Je kiffe.
J'ai demandé au guide ce que, selon lui, les singes pouvaient bien penser
en nous voyant en bas dans des bateaux, et il m'a répondu : "Tiens ! Encore
des singes-debouts !". :D

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mercredi 4 juin 2014

Saripiqui - Tortuguero, abandon de la voiture... Arrivée au paradis.


Il est tôt, imaginez tôt, et bien encore plus que ça. Je devais me lever vers 5h45, récupérer les fruits que la cuisinière a préparé pour moi et vite partir pour être à 7h30 derrière la station service Rio Blanco de Guapiles... il est 4h50, le jour se lève et le singe hurleur du bosquet voisin hurle à plein poumons. Grrr... Je dirais bien quelques gros mots, là ! Bon, le truc cool, c'est que je ne serai pas en retard. Au final, il n'y a que 40 km et j'arrive à 6h10... J'ai un peu d'avance, le temps d'écrire 3 lignes et demi...

Il est 17h bientôt, 1h du matin en France. Je suis dans un hamac, dans un courant d'air. Il fait chaud et nuageux. Parfois il pleut 3 gouttes.
L'image d'Épinal parfaite des vacances sous les tropiques.
J'ai rencontré Steven, mon guide pour les 3 prochains jours, mais aussi 2 femmes 
japonaises, qui parlent l'espagnol mieux que moi ! Elles constituent le reste du groupe. Le veritable luxe : nous sommes 3. Et demain, elles s'en vont, je suis seule, avec mon guide personnel, c'est pas la classe internationale, ça ? Dans 2h30 nous seront à l'hôtel, au centre de la réserve naturelle de Tortuguero, en bus par le route de pierres puis en bateau. Le voyage est fructueux en rencontres de tous poils, plumes et écailles.
Cet après midi, nous sommes allés visiter le village, qui n'offre que peu d'intérêts mais ce qui est intéressant ce sont les renseignements qu'apporte Steven sur la vie au Costa Rica. Il y a le systeme médical, où en cas d'urgence les étrangers sont pris en charge gratuitement, et l'histoire de la réserve biologique, créée en 1975, parce que tous les pêcheurs environnants venaient massacrer les tortues pour s'en nourrir ou vendre la chaire. Tous les enfants sont scolarisés sans exception, jusqu'au secondaire, c'est obligatoire, 98 % de la population est alphabétisée.

Je suis dans mon hamac, il y a un gros iguane qui monte à un arbre, un bosquet entier d'arbres qui marchent, un petit lézard part en courant sur ces pattes arrières, les reinettes croassent de concert avec une cigale, les oiseaux passent en vols rasants pour gober les insectes et le bruit des vagues de la mer Caraïbe me berce...

Arenal - Sarapiqui

Il est bientôt le soir déjà, la journée est passée à toute allure. Je me suis préparée rapidement après avoir encore déjeuner au milieu de la guerre des oiseaux pour le fruit du matin, je m'en vais à la banque et au primeur pour faire 2 courses, je branche mon gps, je débranche et rebranche mon gps, voila qu'il ne fonctionne plus. Bon !... Je retrourne à l'hôtel,  demande où se trouve le plus proche des bureaux du loueur et hop ! J'y suis en 2 minutes. Le temps de résoudre ce problème et me voilà sur le route asphaltée pour 2h30, que je crois ! C'est sans compter la renovation de la route qui me fait faire 5km de piste de pierres... Grrr... Je suis au beau milieu de la campagne, dans des petites montagnettes jolies, et comme il n'y a qu'une route, il y a foule !
Je traverse bientôt les communes de San Miguel et La Virgen (Saint Michel et La Vierge), si avec ça je ne suis pas bénie entre tous les voyageurs, après ça !...
Il est 13h. Je suis arrivée à l'hôtel,  je demande ce qu'il est possible de faire cet après midi, et on me propose un tour sur l'eau pour voir les animaux, tranquille...
Quel bon choix ! Il fait si chaud, que le petit courant d'air sur le Rio Saripiqui est vraiment bienvenu... Crocodiles, caimans et ignanes me regardent d'un oeil torve mais morne, je suis hors de portée. Madame cormoran fait sécher ses ailes avec grâce, tant que je crois que c'est pour me saluer, et les singes capucins se reposent à l'ombre de grandes feuilles à la cime d'un arbre. Je passe le reste de l'après midi à essayer de zipper des images sans succès... Nous sommes nombreux dans cet hotel, nous sommes 6... Il fait très chaud et le croissant de lune me sourit...

lundi 2 juin 2014

Arenal, ponts suspendus et chute




Tranquille... Je suis seule dans l'Oasis Arenal Ecolodge, on est hors
saison... Je dejeune au milieu d'une guerre des oiseaux, pour le fruit qu'a
posé la serveuse à leur intention sur un petit promontoire. Je pars vers
les ponts suspendus qui m'ont été fortement recommandés par Johann, celui
de mes collègues qui a fait ce voyage il y a un mois. Quelle splendeur ! Au
delà de l'exploit de la construction de ces 15 ou 16 ponts, pour certains
spuspendus, c'est une merveilleuse façon de visiter la jungle. L'après
midi, je suis allée visiter le parc national de la chute d'eau de l'Arenal,
merveilleux endroit qui m'a rempli de force et de tranquilité.
j'y ai vu plein d'animaux connus et inconnus, écureuil aux minuscules
oreilles, un cousin du raton laveur, le coati, une sorte de ragondin
marron, le guatusa, un petit pinson vert qui me regarda avec cusiosité, un
perroquet bleu qui adore être pris en photo ! C'est la saison verte, je rentre sous l'orage par la route de pierres, heureusement, il n'y en a que pour 2 km...

C'est la fin du jour, je vais aller manger en me faisant manger par les
moustiques... ;)





dimanche 1 juin 2014

Rio Celeste - Arenal, tranquillement...

J'ai un peu de mal à partir, car j'ai été très bien reçue par Stephane et sa famille, malgré plusieurs difficultés logistiques. Me voilà sur la route asphaltée enfin, apres 3 jours de piste de pierres, je suis contente. Je fais le plein de 40 litres pour 50 dollars et je m'engage sur les 70 km qui me restent, sûrement facile... mais non.
Mon GPS me fait passer par la montagne...  Quel spectacle merveilleux, une fois de plus, comme 2 jours auparavant, la montagne est verte et belle. Je suis seule, au milieu de la montagne, au Costa Rica, et je suis bien. Tous les gens que je croise me saluent, en pick-up, en moto, à cheval, ou juste à pied...
Et voila ! Apres 15 km je retrouve l'asphalte et comme la dernière fois, avec un peu de regret... J'arrive a l'hôtel vers 12h, je pensais me renseigner et faire une première visite cet après midi, mais en fait je change d'avis. Dans cet hôtel,  il y a de la végétation et des animaux autant que dans un parc. Il y a une ferme à papillons en face de mon bungalow,  je suis dans le restaurant, face à la forêt, entourée du chant des oiseaux, et en venant, j'ai croisé 3 juvéniles d'armadillos à 9 bandes, ici, on les appelle "cuzucos".
Je vais rester là plutôt, on est bien. J'irai voir les ponts suspendus demain...

Rio Celeste, sur le volcan Tenorio, petite aventure...

Il est 5h, je ne dors pas, le jour se lève. Il y a un raffut d'oiseaux et
d'insectes, le coq chante.
En total accord avec le conception de Stephane et Natacha, aucun de mes
téléphones ne fonctionnent, la vie naturelle tant que possible, loin du
monde et de son tumulte. Nous déjeunons de fruits, car il n'y a pas
d'électricité ce matin, c'est le Costa Rica, pura vida !
Il y a un parc national non loin, le parc du volcan Tenorio,  et Ania, une
petite fille très dégourdie, du haut de ses 7 ans, veut bien me servir de
guide. Je n'avais pas idée que le chemin jusqu'au parc prendrait tant de
temps, et de suées... J'ai dû utiliser la voiture en 4x4 et en 1ère pour
monter et descendre dans la piste de pierres... Mais bon, j'étais plutôt
tranquille, parce que Ania, qui m'explique le chemin, n'a pas l'air d'être
inquiète... Alors... Pura Vida !
Nous avons marché 2 heures aller et retour, vu la forêt humide, la volcan
depuis le mirador, le lagon turquoise et les bouillonnements d'ammoniac...
Piuuu, ça puir !
Nous sommes rentrées vers14h apres avoir mangé dans un soda, un repas trop
copieux pour Ania comme pour moi, mais très bon et probablement typique.
Il est 16 h à présent, je me repose, il pleut, beaucoup... Demain je dois
prendre de l'essence, en allant vers Arenal...

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Jour d'étape : Monteverde - Bijagua arrivée chez Stephane


J'ai pris mon petit dejeuner devant les colibris qui butinent. Je prépare
cette étape depuis 2 jours, un peu inquiète maintenant que je connais
l'état de la route. Stéphane m'a écrit la veille pour me dire que il y a
une route beaucoup plus jolie, mais elle n'est pas sur les carte, j'avais
interieurement décidé de ne pas sortir des sentiers battus,  enfin si on
peut dire ca... En verité, c'est part là que mon GPS m'a mené... Très
belle route inconnue même de google, un piste de pierres au milieu des
montagnes, très difficile à conduire, nécessitant une vigilance de tous les
instants, mais verte et magifique, j'ai eu comme une regret de devoir
quitter cette route et retrourner à la civilisation... Il pleut à verses
pour l'instant, je dois m'arrêter sur le bord de la route, je n'y vois
rien, et ça se lève juste quand j'arrive à la Finca La Cabana (propriété La
Cabane). J'attends devant la porte. C'est la première fois que je vois une
porte fermée. Je klaxonne. Abel, une personne qui travaille là, vient
m'ouvrir. Je vais dans le fond de la propriété. Il y a 4 bâtiments. La
maison, le lodge, la buanderie à l'entrée et une batiment où dorment les
personnes qui travaillent ici... On est bien ici, comme au bout du monde, il y a
de bonnes énergies malgré probablement encore beaucoup de travail, c'est
dejà tout à fait agréable. Il y a des arbres fruitiers, une cuisine
extérieure, le lodge est fait pour recevoir une famille de 4 personnes, sans
 d'accès à internet, nous sommes au milieu de la jungle, sur
une hauteur qui permet de voir le lac Nicaragua. Nous décidons d'aller nous
promener à la cascade 100 m plus bas. Nous nous préparons Ania et moi,
sachant qu'il va sûrement pleuvoir, et en prenant aussi les affaires pour
se baigner.
Quelle douche ! Je suis dans la jungle et il pleut à seaux. Mais je suis
bien. Il fait chaud. L'endroit semble paisible, aucun animal en vue. Les 4
chiens nous accompagnent... Au retour, je me rends compte que je n'ai pas
pris la précaution de mettre les téléphones dans des sacs plastiques, tout
est mouillé,  pas de photos mon téléphone est HS. J'ai tout mis dans un sac
de riz, nous verrons demain si ça fonctionne. Le temps de se changer, nous
partons en ville pour faire les courses. C'est vendredi,  les gens font la
queue devant le distributeur, ils viennent de toucher leur paye.

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