samedi 14 juin 2014

Dernier jour, pffff...

Il est tôt,  j'ai mal dormi. Je m'en vais profiter de mon dernier petit déjeuner de l'hôtel Aranjuez, le meilleur petit déjeuner de la ville. Il fait moche et il pleut. Mon avion part à 16h55. J'ai du temps. Pendant que je déjeune, un colibri butine une fleur de bananier. Je fais le point sur mon voyage,  mes rencontres, je me demande si je reviens, et pour quoi faire. Pour le moment pas de réponse. Je comprends que, comme en France, les populations ne se mélangent pas trop ici, les ticos restent entre eux selon leur classe, les 10% de nicaraguayens aussi, comme les étrangers étasuniens ou européens. Chacun reste dans son monde, plus ou moins. Pour ce qui est de la sécurité, ma foi, c'est comme en France. Il y a des quartiers à éviter et des policiers partout, des problèmes de trafic de drogue. Les gens sont relativement gentils parce qu'ils ont le sens du service, ce qui manque cruellement aux garçons de café parisiens, me semble-t-il... Il faut éviter d'avoir affaire à l'administration, particulièrement inefficace, parce qu'elle ajoute des contraintes,  comme en France, même si les choses changent depuis une dizaine d'années... Je n'ai pas vraiment fréquenté de ticos, à part Eduardo et Verra, qui sont presque français... ^^
Il est 15h30, j'ai rangé mes affaires, rendu les clefs à regret tellement cet appartement est bien, j'ai chargé ma valise de 4 kg plus lourde qu'à l'aller, de café. ^^
Je m'inquiétais de savoir ce que j'allais bien pouvoir faire de mes derniers colons, entre le plein d'essence, la taxe aéroport et l'emballage de la valise, il me manquait 6 dollars !
Je suis venue en avance, pour être sûre d'avoir une place prêt de la fenêtre,  loupé ! Chui deg... Il y a 10h30 de vol, j'aimerais autant que ce soit confortable, sans voisin pour pouvoir dormir, me mettre en tailleur ou étendre mes jambes...
Oui, bâ, ça va pas être possible... L'avion est plein comme un œuf ! Je pensais être en avance,  mon voisin, prêtre et nicaraguayen, est parti depuis 8h du matin de chez lui...
Il est 19h45, un repas nous a été servi vers 18h, à présent les gens s'affairent, vont à droite à gauche, un film est projeté, particulièrement violent, une histoire de train qui défile à toute vitesse dans un territoire couvert de glace et dans lequel une foule de gens s'entre-tue à la hachette. Brrr... Les gens se préparent pour la nuit, mon voisin dort déjà.
Impossible de dormir, je tourne, j'essaye par terre, l'hôtesse ne veut pas. Je finis par trouver 2h de sommeil entrecoupé. Tout à coup, toutes les fenêtres sont ouvertes, il fait jour, le personnel nous sert un petit déjeuner,  ma montre toujours à l'heure costaricienne me dit 1h45... Mais à Madrid il est 9h45 et nous atterrissons dans 1h30...
Je suis à Madrid, je voulais en profiter pour aller visiter le Prado pour la demi journée,  mais nononon... Je suis crevée. J'ai besoin d'un peu de temps, un sas temporel pour passer du Costa Rica à la France. L'aérogare est plutôt vivant, une fille a mis une robe à son chien, je lis les nouvelles pour la première fois depuis 3 semaines, le Courrier International me brosse un portait rapide de la situation mondiale. Les français ont votés FN aux européennes, la honte,  la SNCF est en grève... Je vais me trouver un coin tranquille pour dormir et lire... Zzzzzz...

Il est 0h57 heure de Paris,  je suis rentrée depuis 2h, je n'ai pas sommeil... ^^







vendredi 13 juin 2014

Atenas, Santa Ana, Escazu et zoo Ave

Je déjeune avec Tic et Tac ce matin.
Boudiouuuuu... Chui pâs motivée !... Il faut dire que je ne suis pas
enchantée que mon voyage touche à sa fin. J'ai décidé de prendre la voiture
mais pas pour faire trop de kilomètres... Je vais donc aller voir Atenas, y
manger, et on verra après. Ce que j'ai fait. Bon, c'est un village agréable
mais sans plus, il fait chaud et il n'y a pas d'air, le printemps éternel
promis n'est pas là, parce que on dirait plutôt une fin de juillet à
Perpignan... :/
Je grignote sous un arbre, je ne suis toujours pas très motivée, je
reprends la route pour Santa Ana, et la route est en cours de fabrication
d'ailleurs, et je me retrouve à l'arrière de la ville, dans un quartier
riche et grillagé, avec des residences fermées tout le long de la route...
je passe devant une sorte de salle des fêtes où les gens se rassemblent,
tout encostumés de vêtements footballistiquement jovials, je suppose donc
au c'est bientôt l'ouverture de la coupe du monde... Zou, je file à Escazu,
la ville des riches americains expatriés du Costa Rica. Il y a des
immeubles partout et la galerie marchande ressemble à celle de Disneyland
Paris... Bref, c'est pas raccord avec le reste du pays, une bulle
étasunienne au milieu du Costa Rica, mais bon... C'est par ici qu'il y
aurait du travail pour des gens comme moi...
Je suis toujours un peu ronchon, rien de ce que je n'ai vu ne m'a trop
emballée, il est 14h... Et si je me trouvais un endroit pour glander avec
un livre... Non, ça, je peux le faire à Paris... Ah, oui ! Il y a le zoo
Ave qui m'a été conseillé... Bon, les zoos, ça me coûte toujours beaucoup
d'énergie, je suis triste de voir les animaux enfermés, à Waterfalls
Garden, les singes-araignées m'ont crevés le coeur dans leur cage trop
petite... Allé ! On verra bien ! C'est un centre de soin et de protection
des animaux avant tout...
Les cages sont vastes, et les animaux ne sont pas dépressifs, au contraire
même, ils ont l'oeil vif !
Je suis le seul visiteur. Il pleut. Je suis sous mon grand parapluie.
Etrangement, le crocodile et la carpe coi mise à part, tout les animaux que
j'approche me regardent, s'approchent, voir même me sollicitent. Le toucan
m'appelle, je suis passée sans le voir, inadmissible ! L'iguane sort du
buisson juste devant moi, il lui manque la moitié de la queue. L'émeu me
montre comment il fait pour attraper les gouttes de pluie et observe ma
réaction avec curiosité. Quand je lui adresse un petit mot gentil, la biche
se retourne, s'approche de moi et me regarde dans les yeux avec un regard
d'une profondeur étonnante, à chaque parole. Le mâle martilla me fait signe
qu'il voudrait me toucher, il secoue le grillage, il veut sortir, ça me
boulverse, ses grosses griffes m'impressionnent, quel animal merveilleux.
Le puma vient du fond de son enclos, s'arrête, me regarde, me grogne un
truc et s'en retourne à ses affaires. Un singe jaune titi m'appelle ! Ils sont
3, ils font les nouilles et jouent à cache-cache avec moi de derrière le
panneau et à saute-mouton sur la corde, et recommencent quand ils voient
que ça me fait marrer ! Le minuscule jaguaroni ne tient pas en place, une
souris a traversé l'allée sous ma tong et se trouve entre moi et le fauve.
Malheureusement, il y a le grillage, il me regarde, énervé, je comprends
qu'il veut que je lui rabatte sa proie alors je fais du bruit, mais la
souris a compris... Au fond du zoo, il y a une cage commune à plein
d'oiseaux. Je leur parle, tente d'imiter leurs chants, cris et
sifflements. Je finis par partir en disant "Salut !". Une perruche imite
l'intonation de mon mot (do, la !), comme si elle avait l'air, mais pas les paroles !
Je bade devant l'enclos (une forêt) du singe à face blanche, il y en a un qui m'observe du bout de sa branche, je suis en train de discuter au téléphone avec Eduardo et Didier.
Je suis le dernier visiteur, il est 17h30. Ces animaux sont trop imprégnés des humains pour pouvoir retourner en liberté,  ils ne sont plus autonomes, et rechercheraient la compagnie des hommes, ils sont apprivoisés d'une certaine façon, estropiés pour certains.
Je m'en retourne vers la sortie, et là ! Qui est là, au milieu du
chemin et m'indique de le suivre ? Un lapin blanc ! Je suis Alice au pays
des merveilles, mais il est temps que je me reveille. Extraordinaire experience.
Retour à la voiture, je branche le gps, il ne fonctionne pas. Je fais tout
mon possible pour le redémarrer, rien n'y fait. Je décide d'aller chez
Adobe il y en a un pres de l'aéroport, j'ai quelques indications d'Edourdo
et un plan sommaire. Je traverse la zone sans succès, mais trouve un
Eurocar. Ca ne coute rien de demander son chemin. Très serviable, le jeune
homme m'explique que c'est de l'autre côté de l'aéroport et me donne 4
instructions et me dit pour finir : "Quand vous serez la, redemandez" ^^
Sur le point de repartir, il m'accompagne à la voiture, et me demande de
lui montrer le gps, et le rallume ! Je ne veux pas savoir pourquoi ça n'a
pas fonctionner avec moi, au moins, ça fonctionne, Pura Vida ! Que tous
ceux qui doivent être remercier pour cela, le soient 100 fois ! Parce que
rentrer à l'hôtel au travers de San José sans gps ! Pas envisageable...


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mercredi 11 juin 2014

S'il faut en faire un : je choisis le musée du Jade


Je n'arrive pas à me décider à repartir sur les routes ce matin. Je traine.
Finalement je laisse la voiture, prends le temps de chatter avec quelques copains sur FB, écris mes 4 cartes postales et je décide de rester en ville. Je vais à la poste centrale à l'autre bout de la ville et au musée.
Il est environ 10h quand je sors de la poste, la ville est beaucoup plus animée en semaine que le samedi, ou du moins, on ne fait pas les mêmes choses. Le week end on bade, on regarde les spectacles de danse dans la rue, on nourrit les pigeons, et Place d'Espagne, on joue aux dames, on fait du holà hop ou on écoute les concerts gratuits du kiosque à musique. La semaine on s'affaire,  on travaille...
Au moins 3 musées sont intéressants à voir dans la capitale, le Musée National, le Musée de l'Or, et le tout nouveau Musée du Jade. S'il faut en choisir un, parce que je n'aurais pas le temps de tous les voir en les appreciant, je choisis le Musée du Jade. Superbe ! Bon, tout n'est pas encore "sec", il est ouvert dans ses nouveaux locaux depuis une semaine, la cafétéria et la boutique de souvenirs ne sont pas même pas encore ouvertes... Pura Vida ! ^^
Sur 5 étages, on nous montre les objets d'ornements et usuels de la vies des américains natifs, en jade bien sûr,  mais aussi en céramique et en pierre, avec des frises temporelles très claires, on identifie bien par rapport aux peuples phares (olmèques et mayas) plus anciens, et aux repères temporels actuels, l'usage et disons l'industrie du jade au Costa Rica.
Certaines vitrines sont associées à des reproductions à notre disposition pour les toucher ! Il y a des bandes sons explicatives, de la musique, des chants d'oiseaux et des cris d'animaux. Quel vacarme ! (^^) Au moins, c'est une façon plus vivante de mettre en scène le passé. Tout à coup, les musées français me paraissent tristes comme des cimetières...
Je sors vers 14h, j'ai mal aux pieds. Je grignote assise sur un banc du parc de la Démocratie, un syndicaliste vend son journal à la criée en vociférant contre les fonctionnaires et les politiciens corrompus.
Je trouve étrange qu'il y ait si peu d'amerindiens et de noirs dans la population que je vois ici. Un guide m'a dit que les amérindiens vivent dans le sud et ne se déplacent presque jamais, et mes compagnons d'hier m'ont indiqué que la population noire est concentrée dans la région de Limon et jusqu'aux années 50, ils n'étaient pas autorisés à quitter cette région ! Le paradis costaricien a pris, comme qui dirait, du plomb dans l'aile... o.Ô
J'ai toujours mal aux pieds, je rentre doucement à l'hôtel. J'ai encore un peu de temps avant la nuit, je vais faire le plein d'essence et acheter la seule chose que je veuille vraiment ramener, du café Maravilloso ! ;)

Irazu, le plus haut volcan du Costa Rica

Quelle matinée superbe ! Il y a un beau soleil et je suis prête tôt. Je pars pour les 50 km qui me separent du parc national du volcan Irazu, la route est superbe, impeccable, avec plusieurs fois les points de vue globaux sur toute la vallée. J'arrive à l'entrée, deserte, je suis le 3eme visiteur de la matinée.
Je sors de ma voiture et mets mes chaussures de marche, pendant ce temps là, un raton laveur sort du buisson voisin. Il est très préoccupé, mais pas du tout par moi, il me regarde à peine, me jauge un instant alors que je le regarde avec curiosité, et file à la poubelle où il fouille avec méthode et ressort avec un demi sandwich club dans la gueule, qu'il mache tranquilement en me regardant. Il récupère encore quelques épluchures de fruit et s'en retourne dans son buisson. Tout est normal... Ô.Ô
Il y a 3 cratères qui s'offre à ma vue, et une superbe mer de nuages côté Pacifique, nous sommes à 3400 m d'altitude et je suis bien ici. Je suis assise au point de plus haut du volcan. C'est là que je prends mon déjeuner. Il y a vraiment de bonnes énergies ici, et personne, à part un petit groupe d'américains bruyants bientôt parti. Je me ressource.
Je crois bien que sur terre, je n'ai jamais été aussi haut de ma vie ! 3,4 km au dessus du niveau de la mer ! A part dans l'avion...
En descendant, j'entends un chant particulièrement fort dans un arbre, je m'approche... C'est un minuscule colibri, le plus petit que j'ai pu voir jusqu'à présent. Il est là, sur sa branche et chante à tu tête. Il s'arrête un instant, m'observe, se gratte le cou en faisant étrangement passer sa patte par derrière son aile, et recommence à chanter comme pour me dire un truc. Et quand il a fini son discours, il prend le temps de me regarder une derniere fois, et il se tire ! Trop bizarre.
J'ai repris le route. J'ai traversé cette vallée par 2 fois dans mes promenades vers Cartago pour aller voir Notre Dame locale, La Virgen de los Angeles (la Vierge des Anges), magnifique basilique reconstruite en 1929 après un séisme, voir la vallée d'Orosi du dessus, et vérifier que les embouteillages de Cartago ne sont pas seulement une légende. Là, il n'y a plus d'amabilité, les gens sont pressés et désagréables, même en pleine journée.
Le soir, j'ai dîné avec Ingrid, Tiphaine, Vincent, Verra et Philibert, des français qui vivent ici, ils m'ont donné leur avis sur le pays, ce que ne ferait jamais un hôtelier ou un voyagiste. Certains voudraient partir, d'autres compte bien rester. C'était très intéressant et très sympathique.

lundi 9 juin 2014

Journée de repos

Je me rends compte que je ne me suis pas beaucoup reposée depuis le debut du voyage, mise à part à Tortuguero. Je suis exténuée. Je me reveille toujours avec le jour, vers 5h et m'endors vers 23h, ça fait des petites nuits, tout ça. Je prends donc un jour pour ne rien faire, à part quelques courses. Mon appartement est très agréable et je prends donc le temps d'en profiter. Vers 12h, il pleut beaucoup, mes courses attendront 1 ou 2 heures...

Parmi les quelques différences avec la France, il y a peu d'immeuble d'habitation,  les gens vivent plutôt en maison même à San José, la capitale, il y a de la place ici. Et quand il y a un immeuble, il n'y a pas de rez de chaussée, c'est le 1e étage, ce qui me semble plus logique...
Sinon c'est très similaire, San José est une capitale, avec beaucoup de gens, d'embouteillages. Il n'y a pas d'armée, mais il y a des policiers partout, dont une police spécialement pour protéger les touristes, car il y a 10 ans, le pays n'était pas si sûr, d'ailleurs tout est grillagé et fermé. La télévision est de la même non qualité qu'en France, je la regardes quand même pour me faire une idée et parce qu'elle me cause en espagnol... A 17h30, toutes les églises sonnent (30 minutes avant la nuit), je ne sais pas trop pourquoi. Le catholicisme est religion d'état. J'ai cru comprendre qu'il y a peu d'autres religions présentes, peu de juifs et de musulmans, quelques quakers à Monteverde, quelques protestants plus ou moins extremistes (créationnistes), et peu d'athéisme. Le tri sélectif des déchets est la norme, le tico est écologiste. Il y a peu de lignes de train, mais l'ensemble du pays est bien desservi par un service de transport en commun de bus à bas prix. Les taxis sont tous rouges. C'est un petit pays, avec moins de 4,5 millions d'habitants, dont beaucoup d'immigrants nicraguayens, peu appréciés. Il fait très chaud et très humide en bord de mer, plus frais en montagne. La capitale est dans une haute vallée, il fait chaud le jour et un peu plus frais le soir, il fait souvent beau le matin et il pleut vers 16h. Sinon, il faut admettre qu'il y a des progrès à faire sur l'infrastructure routière, toutes les routes ne sont pas goudronnées, et quand elles le sont, il y a souvent des nid-de-poules...

Je vais acheter une éponge, du savon pour la vaisselle, quelques vivres et des sous. Bon, c'est un peu plus compliqué que prévu. ^^
La première banque dans laquelle je vais n'accepte pas les cartes bancaires avec puce, la seconde n'a plus d'argent dans le distributeur, je vais à l'intérieur, et on me dit au bout de quelques minutes d'attente au guichet (debout), que je peux obtenir de l'argent à la plateforme de services, et à la plateforme (assise) que si je prends ici de l'argent, ca me coutera 10 $ de commission, mieux vaut que j'en prenne au distributeur, on vient de remettre de l'argent... o.Ô... Pura vida ! Bon, j'ai des sous, c'est deja ça !... ^^
Je vais au supermarché avec l'intention de trouver un boisson, des chips de bananes plantin et du café Marabilloso (le café Merveilleux). J'ai découvert ce café local, 2e prix du supermarché (quand j'ai trop de choix, je prends toujours le 2e prix, je ne suis jamais déçue), pas d'équivalent en France, il est doux et a un petit goût de cacao, mais il n'y en a plus, je suis déçue. Sinon, ici le liquide vaisselle n'est pas liquide, c'est du savon nommé détergent en barre, pour la vaisselle et le lessive. Je trouve le detail intéressant, parce que c'est plus écologique et économique.

Je vous laisse, j'ai un téléfilm catastrophe à voir en espagnol et un livre à lire...

Poas et La Paz Waterfalls : J'ai vu le regard curieux du colibri...

J'ai traîné un peu ce matin, le dejeuner de l'hôtel est le meilleur de la ville paraît il... En rentrant du dejeuner je flane, en croisant Titi et Rominet en train de se chamailler et je finis enfin par me décider pour Poas et sa région. Il est déjà 8h30 quand je pars, et le temps de sortir la voiture il est 9h. Mais j'avais omis de voir le temps de trajet !
J'espérais visiter un musée cet après midi. Pas possible.
Le volcan Poas est à 1h30 de route et 55 km, dont 25 de route de montagne... J'arrive vers 10h30, on est dimanche, c'est une sortie du weekend des josefinos (habitants de San José), il y a foule.
Drole de forêt humide tout le temps dans le nuage, il y a des oiseaux partout, l'un d'entre eux m'accompagne jusqu'au cratère, où on ne voit rien, que de la brume et une etrange odeur légèrement soufrée. C'est une très belle randonnée de 2h pour aller en haut du 2e cratère, super chouette.
Ici, les écureuils doivent être habitués à être nourris pas les humains, parce qu'ils viennent réclamer et posent pour le photo ! ^^
Je suis fatiguée mais Didier et Eduardo m'ont fortement conseillé d'aller voir le jardin Waterfalls.
Magnifique ! A part que les animaux sont enfermés, ce que je déteste, c'est quand même le moyen de les voir de prêt, et il semble bien traités.
Toucans, perroquets, perruches, écureuils, singes-araignées, papillons, félins, reptiles, et les colibris, extraordinaires rencontres... Avez vous déjà vu le regard curieux du colibri ? Moi oui. Il arrive à toute vitesse, se met en vol stationnaire juste devant ta figure, et quand il t'a assez vu, il repart boire un coup d'eau sucrée, juste le temps de t'en laisser le souvenir...
Je suis fatiguée ce soir, même après manger, j'ai froid, j'ai beaucoup marché aujourd'hui. Le temps de vous choisir 3 photos, et hop ! Au lit !

samedi 7 juin 2014

San José, découverte.

Il est tôt. Ce matin mon programme est ponctué par un rendez vous avec le loueur de voiture et des courses à faire. Je ferai un premier tour de la ville cet après midi.
Bon, je suis toujours un peu perdue avec la monnaie, il faut jongler entre mon repère en euros, le dollar et le colon, c'est pénible, et globalement, la vie est presque aussi chère qu'en Europe, voir plus dans les magasins pour touristes. Du coup je fais peu d'achats et me limite au minimum, je garde mon argent pour les entrées de parcs nationaux et les musées.
Je suis donc allée voir le marché bio de la ville, un rendez vous hebdomadaire du samedi matin. Tous les marchés bio du monde doivent se ressembler sûrement, dans celui ci, on parle l'espagnol.
Ensuite, je vais dans le plus grand supermarché de la ville, ici, le temple de la consommation est très modeste, comme un hyper de campagne, ceux que je préfère. Il est près de mon hôtel, parfait pour les courses de premières nécessités, mais j'ai trouvé le moyen d'oublier l'éponge et liquide vaisselle...
Cet après midi, je m'équipe pour la marche et pars avec juste un plan en poche et mon parapluie neuf, on verra bien. C'est une ville à l'histoire récente, un petit bout d'Europe à la sauce pimentée et où les moineaux locaux ont le ventre jaune vif ou sont bleus ciel. On parle peu de l'histoire des peuples natifs, à part sûrement dans le musée du jade que j'irai voir bientôt, et le marché artisanal qui vend des souvenirs d'inspiration traditionnelle, breloques, teeshirts, sacs, tous très jolis à voir mais que ferais de tout cela ?...
J'ai visité le Théâtre National, la fierté locale, et ça peut, c'est très beau, richement decoré, tout à fait inspiré de l'Opéra Garnier, jusqu'à sa légende de fantôme. J'ai échangé quelques conseils de la pratique du français contre quelques conseils de pratique de l'espagnol avec mon guide Jeffrey ("Djeffriii") qui m'a fait la visite, rien que pour moi. Il semble que les guides soient curieux d'apprendre le français, mais les cours sont rares et excessivement chers, sans compter que l'éducation nationale locale ne l'encourage pas tellement.
J'ai vu aussi le parc d'Espagne, bondé de gens en train de participer à toutes sortes d'activités culturelles de partage, des jeux d'échecs, des dames, des échasses, des tables pleines d'enfants en train de dessiner, des cerceaux pour pratiquer le oulahop en groupe et en musique, des skateboarders profitent d'un parcours disposé là à leur intention et vous devinerez jamais ! Je vous le donne en mille ! Il y a 3 slakelines tendues au bout du parc !

Je suis aussi passée à l'alliance franco costaricienne, qui resemble à un centre culturel thématique, et qui a une antenne à Paris !

J'ai cette étrange impression, que le San José que j'ai vu aujourd'hui, lieu très dynamique de la vie culturelle et sociale, ressemble à une grosse ville d'Europe des années 60, le smartphone en plus. J'adore ça !

vendredi 6 juin 2014

Tortuguero - San José, retour à la ville

Il est 19h, j'entends non loin les rumeurs de la ville, jusqu'à ce que je
n'entende plus que la rumeur de la pluie... Il pleut à seaux... J'écris mon
article en regardant la pantera rosa...
Ce matin, j'ai quitté l'hôtel Mawamba avec regret, du vrai repos, des
animaux en liberté, protégés de la betise des hommes...
Pendant le retour, nous avons eu la chance de voir des singes-araignées à
30 mètres à peine, et qui grimpe, et qui saute de branche en branche, et
qui se gratouille, et qui mange un fruit, la vie normale pour eux, quelle
émotion pour moi !
Une demi journée de voyage est nécessaire jusqu à Guapiles où nous mangeons
et encore une bonne heure jusqu'à San José, et tout ça sans conduire, tout
le temps de regarder partout, les paysages, les gens, les animaux...
Je m'installe dans mon appartement pour les 7 prochains jours, au 3e etage,
pendant qu'un écureuil cueille des amandes dans l'arbre d'en face.
Je passe rencontrer les organisateurs de mon voyage, Creotravel, échanger
sur le début du voyage et prendre des renseignements pour la suite.
Je me fait indiquer le chemin vers le supermarché le plus proche pour me
trouver un repulsif anti moustiques, et je retrouve à l'Auto-Mercado mes
deux camarades de voyage japonaises rencontrées deux jours auparavant à
Turtuguero ! Tellement étrange...
Il pleut, il est 21h et je n'ai pas faim... Elle dejeunera mieux demain.

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jeudi 5 juin 2014

Tortuguero, 2e jour au paradis


Pour ceux d'entre vous à qui ça aurait échappé, au paradis, il pleut
souvent, sinon les arbres de connaissances ne pousseraient pas, et
aujourd'hui, c'est jour d'arrosage...
Ce matin, mon guide, Steven, qui a récupéré deux touristes espagnols, nous
montre les oiseaux, les grenouilles et les papillons du parc de l'hôtel.
Avant le repas pendant ma promenade, j'ai trouvé une noix de coco, j'ai demandé à ce
que on me l'ouvre à la réception, il n'y avait pas d'eau dedans, mais
beaucoup de chaire, elle etait très bonne..

L'après midi, Steven nous a emmené dans le parc biologique voir les
oiseaux, les caimans et les singes. Je voulais voir des singes en liberté,
et j'ai été servie !
Il y a 4 types de singes à Tortuguero, les singes-congos, les
singes-araignées, les singes-hurleurs et les singes-capucins, tous, nous
les avons vu, et même une baston entre singes araignées et capucins.
Pour une meilleure compréhension, je vous traduis ce que j'ai entendu de
mes propres oreilles :
"- C'est mon arbre !
- Ah non, c'est MON arbre !
- Haaaaa, mais nononon, mon petit môssieu ! Vous avez sûrement mal compris
! Ici, c'est mon arbre et puis c'est tout ! Non mais ho...
- Mmmmmouai... Viens, on se casse de là, Jeanine, ils se la pètent trop,
ces singes-araignées...".
Je kiffe.
J'ai demandé au guide ce que, selon lui, les singes pouvaient bien penser
en nous voyant en bas dans des bateaux, et il m'a répondu : "Tiens ! Encore
des singes-debouts !". :D

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